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Définition de la RCH
La rectocolite hémorragique fait partie, avec la maladie de Crohn, des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Toutes deux sont provoquées par une inflammation chronique des muqueuses du tube digestif.
Cette inflammation est dite « chronique » car elle évolue sous forme d’alternance entre des périodes de poussées inflammatoires et des périodes d’accalmie (ou rémission).
Elle est dite également « hémorragique » lorsque celle-ci s’accompagne de sang lors des épisodes de diarrhées. Ces poussées sont variables en temps et en intensité.
Les différences avec la Maladie de Crohn
Premièrement, si l’inflammation de la maladie de Crohn peut se localiser à tous les niveaux du système digestif (de la bouche à l’anus), la rectocolite hémorragique sera, elle, localisée sur le colon et le rectum seulement.
Deuxièmement, la maladie de Crohn est une atteinte dite « segmentaire » car elle pourra présenter dans sa partie inflammatoire une alternance de zones saines et de zones malades alors que la rectocolite hémorragie présentera une muqueuse inflammatoire continue sans zone saine.
Les différents niveaux d’inflammation de la RCH
Les différents niveaux d’inflammation donneront lieu à différentes formes. La propagation de l’inflammation se fait de bas en haut. Ainsi on parlera de :
– « rectite » lorsque le rectum seul est inflammé,
– « rectocolite gauche » lorsque l’inflammation s’étendra du rectum au colon sans dépasser l’angle gauche du colon,
– « pancolite » lorsque l’inflammation s’étendra au-delà mais sans atteindre l’anus et l’intestin.
Quels en sont les symptômes?
Les symptômes qui accompagnent la rectocolite sont multiples et dépendent de l’étendue, de la localisation et de l’intensité inflammatoire. La diarrhée est souvent présente de jour comme de nuit. Elle sera accompagnée de fuites anales de sang et de glaire ainsi que de douleurs rectales. Les patients ressentent des envies pressentes d’aller à la selle ou des faux besoins ( pas de matière fécale dans les selles). Ces poussées peuvent aussi donner lieu à de la fièvre, un amaigrissement et une importante fatigue. D’autres symptômes non digestifs mais directement dûs à l’inflammation peuvent apparaître comme des douleurs ostéo-articulaires ou des éruptions cutanées.
Qui est concerné?
La rectocolite hémorragique touche une personne sur 1000. Le pic de fréquence se situe entre 15 et 35 ans mais la RCH peut démarrer à tout âge.
Conséquences de la RCH
La fréquence des poussées et leur intensité ont un impact très important sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Le retentissement sur la vie professionnelle et personnelle peut engendrer une souffrance physique et psychologique considérable sur les patients. Les souillures dues à la diarrhée, ainsi que les fuites anales de glaires et de sang peuvent génèrer un sentiment d‘inconfort et d’insécurité.
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